Le Timor est une île de l'archipel indonésien, située à 500 km au nord de l'Australie, entre les îles de Java (est) et de Nouvelle-Guinée (ouest). C'est la plus grande des îles de la Sonde.
Lors de la colonisation, l'île est coupée en deux : la partie occidentale est intégrée aux Indes néerlandaises qui deviendront l'Indonésie. La partie orientale est annexée par le Portugal qui se retirera en 1975. Le Timor Oriental proclame alors son indépendance, mais est envahi sept jours plus tard par l'Indonésie, qui mènera pendant 25 années d'occupation une politique de répression sanglante sur les opposants. Plus de 250.000 Est-Timorais ont péri dans les combats et les famines orchestrées, et de vastes plans de transmigration des îles surpeuplées de Java et de Sumatra ont été mis en place, visant à supplanter le nombre de natifs. En 1998, le Général Suharto, Président de l'Indonésie, est poussé à la démission par des manifestations populaires. Son successeur, Habibi, concède alors au Timor Oriental le droit de tenir un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU. Malgré les violences accompagnant cette consultation, plus de 78%, des Timorais se prononcent en faveur de l'indépendance. L'armée indonésienne et les milices timoraises se retirent du pays dans la violence, et le Timor est placé en octobre 1999 sous gestion administrative transitoire de l'ONU. Le pays (République Démocratique du Timor Oriental ou du Timor-Leste) devient officiellement indépendant le 20 mai 2002, et des élections présidentielles ont lieu. Quatre ans après l'obtention de sa pleine souveraineté, le Timor Oriental est à nouveau frappé par la violence d'un conflit, interne cette fois, causant des déplacements massifs de population à travers le pays.
Le Timor Oriental se concentre aujourd'hui sur sa stabilisation politique et économique. Les Timorais ont élu en 2012 pour la troisième fois leur Président ainsi que les membres qui composeront leur Parlement national. Après plus de 12 années de présence, la mission de l'ONU (UNMIT) et les forces internationales d'interposition (ISF) ont quitté le pays fin 2012. Malgré des ressources pétrolifères importantes, la population timoraise vit à 50% sous le seuil de pauvreté avec 0,88 US$ par jour. L'agriculture occupe et nourrit encore 70% de la population, et le taux de malnutrition reste important (près de la moitié des enfants souffre de sous-alimentation). La faiblesse des infrastructures rend le quotidien de la population des districts particulièrement difficile. Pour certaines régions, le mauvais état des routes et l'absence d'électricité et d'eau potable restent problématiques, et freinent l'accès à la santé, à l'éducation, et à l'emploi. La centralisation des moyens (éducation supérieure, télécoms, transport, emploi, santé...) incite à l'exode vers la capitale (+ 87% d'habitants en 20 ans) et provoque un sentiment d'isolement et d'abandon dans le reste du pays. Le Timor Oriental est soumis depuis son indépendance à une poussée démographique importante, atteignant même le taux de fécondité le plus important au monde depuis 2002 avec une moyenne de 7,2 enfants par femme.
TGH a conduit à la fin de l'année 2004 une mission d'évaluation qui a débouché fin 2005 sur la mise en place d'un programme d'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires dans les zones du pays touchées par la malnutrition. Lorsque la crise éclate en 2006, TGH, forte de son expérience dans les situations d'urgence, met très rapidement en place - en collaboration avec l'ONG norvégienne NRC - un projet d'accès à l'eau et à l'assainissement et de promotion à l'hygiène pour 6 000 personnes dans les camps de déplacés. La relation de confiance tissée depuis 2007 avec l'Agence Nationale de l'Eau et de l'Assainissement permet à TGH d'être mandatée pour mener une étude exhaustive des réseaux d'eau du District de Manatuto, qui donnera lieu à d'autres programmes de plus grande envergure menés en étroite collaboration avec les ONG locales du secteur. En parallèle, TGH est intervenu dans le domaine de la protection et du secteur social, avec notamment un programme psychosocial dans le quartier de Becora à Dili, pour recréer un lien social entre populations hôtes et populations déplacées par les conflits, ainsi qu'un programme d'accompagnement des acteurs locaux œuvrant dans la protection des femmes et des enfants victimes de violences domestiques.
Les actions de TGH ont toujours été développées en partenariat avec des ONG locales, qui ont acquis les capacités et les moyens de continuer à œuvrer pour le relèvement de leur pays.
Triangle Génération Humanitaire a donc choisi de mettre un terme à sa présence au Timor Oriental en janvier 2017.