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SOUDAN

Vers une sécurité alimentaire renforcée et
de meilleurs moyens de subsistance

DOMAINE D'EXPERTISE

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

FINANCEMENT

EuropeAid

BENEFICIAIRES

40 000
agriculteurs

Du 01/2015 au 01/2018

36
mois

BUDGET GLOBAL

1,250,000
euros

L'action vise plus précisément à contribuer à accroître et à diversifier les sources de nourriture et de revenus afin d'améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire.

TGH a commencé à mettre en œuvre des programmes d'aide au Darfour début 2004 et travaille spécifiquement à Bindizi depuis 2005 où elle reste la seule ONG internationale active.

En ce qui concerne le contexte d'insécurité dans ces zones rurales, d'une part, le conflit armé entre les tribus arabes Misseriya et Salamat a généré un nombre important de personnes déplacées en quête d'asile en 2013. Bien qu'un accord de paix entre tribus en guerre ait été établi en novembre 2013, les combats ponctuels et les déplacements de population ont repris en 2014. D'autre part, le centre du Darfour est exposé aux catastrophes naturelles, notamment à la sécheresse, aux inondations saisonnières et aux épidémies.

En outre, l'agriculture est la principale activité génératrice de nourriture et/ou d'argent dans la région de Bindizi (centre du Darfour, Soudan). De nombreux ménages ont restauré leurs moyens de subsistance dans leur nouveau lieu de vie grâce à l'assistance humanitaire à grande échelle dont le Darfour a bénéficié au cours de ces dix dernières années. Cependant, les moyens de subsistance restent fragiles; En effet, outre l'insécurité qui limite l'accès aux champs, la production d'aliments de base est soumis à d'importantes fluctuations, liées à la destruction des cultures par les troupeaux, par des précipitations irrégulières, des nuisibles et des maladies et à la perte de cultures avant et après la récolte. Dans l'ensemble, de nombreuses personnes déplacées se trouvent toujours en situation de vulnérabilité en raison d'un accès insuffisant à la terre ou de l'absence de moyens de subsistance alternatifs. Les cultures d'hiver restent sous exploitées en dépit d'un potentiel de développement évident. De même, les moyens de subsistance alternatifs liés à l'alimentation sont peu développés, et se limitent essentiellement à un peu d'apiculture.

Afin d'optimiser l'impact et l'efficacité des activités du projet, l'action à venir se concentrera exclusivement sur la localité de Bindizi au centre du Darfour. Elle ciblera les personnes vivant dans la ville et dans le camp de Bindizi et dans les 36 damras alentour (petits villages nomades). Cette population est composée de 42% de personnes déplacées provenant de tribus africaines qui se sont installés dans la région après le conflit de 2003, de 24% de rapatriés, de 24% de nomades et de 10% de locaux. L'agriculture est en somme la principale source de revenus pour plus de 95% de la population établie de manière définitive dans cette région.

L'action s'appuie sur une analyse continue de la situation SAME (Sécurité Alimentaire et Moyens d'Existence) dans la zone cible, ainsi que sur une large gamme de leçons apprises durant sa longue expérience d'activité dans la zone cible. En effet, TGH a déjà travaillé pour et avec ces agriculteurs et a assuré la collecte continue de données au moyen d'enquêtes annuelles au cours desquelles les ménages ont été consultés sur leurs contraintes, leurs besoins et leurs attentes. Par ailleurs, les interventions de TGH en sécurité alimentaire dans les zones ciblées sont progressivement passées d'une logique d'urgence à une approche davantage "tournée vers le développement", dans le but d'assurer le Lien entre Urgence, Réhabilitation et Développement (LURD).

Les autorités locales, notamment les représentants du Ministère de l'Agriculture, des Ressources Animales et de l'Irrigation seront étroitement associées à l'action et ont déjà œuvré par le passé en faveur de la promotion du développement, y compris à travers des programmes d'aide humanitaire, même si elles ne sont pas officiellement associées à l'action en tant que co-candidat.

L'action vient de commencer le 1er janvier 2015, et est programmée sur 36 mois, qui couvriront deux saisons pluviales et trois saisons de culture d'hiver. Elle inclut une phase de lancement qui permettra à TGH d'ajuster ses activités.

Les activités porteront sur deux axes d'intervention principaux :

Tout d'abord, les capacités de production des aliments de base seront renforcées, en augmentant le recours à des semences et à des cultures intercalaires adaptées, en étendant les périodes de culture, en réduisant les pertes avant et après les récoltes et en améliorant l'accès à de meilleurs moyens de production. Ensuite, afin de contribuer à la diversification alimentaire, la culture de légumes sera étendue à un plus grand nombre de ménages, y compris au-travers de jardins potagers.

Tout d'abord, les foyers les plus vulnérables bénéficieront d'une source de revenus double (aide en espèces et travaux publics). Ensuite, une sensibilisation aux Pratiques Familiales Essentielles (PFE) renforcera cette action afin de leur permettre de faire face aux pénuries alimentaires récurrentes et de réduire le taux de malnutrition. En outre, les moyens de subsistance seront développés au-travers de la formation professionnelle ainsi que de la fourniture de moyens de production en nature.