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YEMEN

Soutien d'urgence aux populations affectées par
le conflit du nord du Yémen

DOMAINE D'EXPERTISE

Multisecteurs

Multisecteurs

FINANCEMENT

ECHO

Du 06/2010 au 05/2011

12
mois

BUDGET GLOBAL

600 000
euros

Il s'agit donc à la fois d'initier des possibilités d'intégration pour les déplacés, mais aussi de soutenir le retour de ceux qui le souhaitent. Ainsi TGH met à la disposition des familles déplacées, résidentes et « retournées » des services vétérinaires afin que celles-ci puissent conserver leurs petits troupeaux en état, distribue du fourrage aux plus pauvres des ménages et commence, en partenariat avec OXFAM, des travaux de reconstruction d'infrastructures hydrauliques détruites pendant les bombardements (fin 2009 début 2010).

L'unité de la République du Yémen, acquise depuis 1990 malgré une tentative de sécession nouvelle par le Sud en 1994, reste fragile en raison de fréquentes tensions sociales et politiques internes. Ainsi, le début de l'année 2009 a été marqué par une recrudescence de manifestations houleuses dans le sud du pays, suivies d'arrestations d'opposants politiques, et par l'annulation des élections législatives locales prévues au mois d'avril.

Le conflit dans le gouvernorat de Saada est une illustration singulière de la cette fragilité. Depuis septembre 2004, il oppose les forces gouvernementales au groupe « Al Houti », du nom de ses leaders historiques. Dans un climat général de tension permanente et d'affrontements sporadiques, cinq guerres ont déjà éclaté, et les diverses tentatives de médiation n'ont pas réussi à mettre fin au conflit. La sixième guerre a débuté en avril 2009.

Une nouvelle fois, la population civile a été directement exposée au conflit. Des milliers de familles ont fui les zones de combats et se sont déplacées au gré de l'escalade du conflit et de sa diffusion géographique. A ce jour, les agences des Nations Unies ont déjà enregistré le déplacement de 150 000 personnes (IDP). Les familles ont fui les gouvernorats de Saada et d'Amran en direction de l'Arabie Saoudite au nord-ouest, du gouvernorat d'Hajjah au sud-ouest, ainsi que vers Al Jawf, à l'est.

Dans ce contexte, TGH a mené plusieurs évaluations techniques en octobre 2009 dans la région de Haradh, qui ont mis en évidence le processus de décapitalisation des familles déplacées nouvellement arrivées dans la région. La plupart d'entre elles vivaient de l'agriculture en zones montagneuses, et possédaient traditionnellement 30 à 35 animaux (moutons et chèvres principalement, quelques vaches et un âne). Leur cheptel ne représentant pas une réelle activité économique, ils ne sont pas considérés comme des éleveurs professionnels : les animaux constituaient néanmoins une part essentielle du capital des familles, leur permettant d'avoir des liquidités en cas de problèmes (une chèvre peut être vendue, par exemple, si un membre de la famille nécessite des soins médicaux).

Les conditions de vie et les conditions sanitaires des familles sont par conséquent mises en danger en raison de la réduction de ce cheptel due au conflit puis au déplacement, et enfin à l'installation dans les camps autour d'Al Mazraq.

L'objectif principal de ce programme est d'améliorer les conditions de vie des populations affectées par le conflit du nord du Yémen et déplacées dans la région d'Al Mazraq, notamment en préservant la base restante de leur cheptel, et d'améliorer l'accès à l'eau potable des populations de retour dans leur villages d'origine.