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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Renforcer la résilience rurale et appuyer le relèvement
des producteurs et des filières agropastorales porteuses par
le renforcement des capacités locales et la création d'emplois
dans l'ensemble des préfectures du Nord de la RCA

DOMAINE D'EXPERTISE

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

FINANCEMENT

EuropeAid

Fonds Bêkou

BENEFICIAIRES

73 040
bénéficiaires

Du 01/12/2018 au 01/06/2021

31
mois

BUDGET TGH

1 204 947
euros

success-story-RCA

Entre janvier 2019 et juillet 2020, grâce à ce projet financé par le Fonds Bêkou

  • 2007 producteurs individuels agricoles ont été identifiés et soutenus par la dotation en semences locales et outils leur permettant de mener la campagne vivrière. En 2019, il s’agissait de producteurs sur l’axe Birao-Sikikédé et en 2020 de producteurs sur l’axe Birao-Ouanda Djallé. Les semences sont achetées dans la zone et certains outils sont produits par des groupements de forgerons de la Vakaga.
  • 79 relais agricoles ont été formés par l’ACDA (Agence Centrafricaine de Développement Agricole) à la protection des cultures afin d’apporter des solutions alternatives à l’utilisation de pesticides chimiques en Vakaga sur l’axe Birao-Sikkikédé. Cette formation reprenait notamment les méthodes préventives de lutte contre les ravageurs (gestion de la fertilité, choix des semences, gestion de l’eau etc…) et les méthodes curatives (fabrication de bio-pesticide).
  • 8 centres vétérinaires déjà appuyés lors de précédents projets reçoivent un suivi de la part d’animateurs TGH. L’objectif est d’avoir davantage d’informations concernant les pathologies les plus courantes des petits ruminants et des bœufs à partager avec les services étatiques comme le Ministère de l’Elevage et l’ANDE (Agence Nationale de Développement de l’Elevage). Dans un premier temps, les comités de gestion des centres vétérinaires ont été formés à la gestion des stocks de médicaments.

Depuis 2012, la préfecture de la Vakaga est l'une des régions de République Centrafricaine (RCA) les plus affectées par les conséquences de la crise militaro-politique. Cette région, loin de Bangui (centre économique de la RCA) et quasiment dépourvue de services publics et d'infrastructures modernes, est à la fois sous-développée, sous-peuplée et isolée géographiquement (routes impraticables durant la saison des pluies) et en conséquence socialement, politiquement et économiquement contrainte.

La déstructuration chronique et le sous-investissement historique dans les marchés agricoles et pastoraux dus à l'enclavement de la préfecture, le manque d'intégration des filières agricoles, la faible valorisation des productions brutes, le manque d'appui technique, organisationnel et financier des agriculteurs engendrent une faible productivité des cultures et un taux de malnutrition élevé. La Vakaga est une zone riche en pâturages, où des éleveurs tchadiens et soudanais viennent pendant la saison sèche  pour engraisser leur bétail. Cela provoque alors des conflits avec la population, les agriculteurs et éleveurs locaux sur l'occupation de l'espace cultivable et la gestion des points d'eau.

Atelier participatif à Sikikédé dans la préfecture de la Vakaga

Atelier participatif à Sikikédé dans la préfecture de la Vakaga, en mars 2019. © Marina Lugnot, TGH.

Les systèmes de culture mis en œuvre dans la préfecture de la Vakaga sont typiques des zones de savanes soudaniennes et de l’agriculture sur abattis-brûlis. L’arachide, le mil/sorgho et le manioc sont cultivés en saison principale sur l’ensemble de ces surfaces agricoles. On peut noter l’existence de poches de mise en valeur de bas-fonds de culture avec du paddy et maïs en saison principale et du maraichage (tomate, gombo etc.) en contre-saison.
L’agriculture de la zone est caractérisée par une faible intégration agriculture-élevage, une mécanisation du travail quasiment nulle et une reproduction de la fertilité des parcelles basée sur l’extension et la dispersion géographique de l’ager, dans un contexte de bonne disponibilité foncière. La faible productivité du travail agricole limite la production vivrière et maraichère et entraine des périodes de soudure difficiles pour les ménages ; les surfaces semées par actif agricole en sont d’autant plus réduites.
Les revenus agricoles ne sont quasiment pas monétisés, entravant l’accès par les ménages aux produits de première nécessité. Le transport des produits agricoles entre les bassins de production et les bassins de consommation et vente est rendu difficile et pénible, notamment pour les femmes, en raison du faible accès à des moyens de transports mécanisés. Les moyens de transport peu efficaces et peu abordables entre les principaux marchés de la Vakaga et les autres provinces de la RCA freinent la mise sur le marché des productions agricoles.
Enfin les opportunités de développement d’activité génératrices de revenus agricoles et non-agricoles sont limitées. Pour les productions agricoles et de transformation, l’absence de services de vulgarisation agricole et de formations empêche l’introduction de nouvelles techniques. Pour les activités non agricoles, l’accès quasi-inexistant à l’électricité restreint l’implantation de petits commerces productifs.

Bas fond gérée par une coopérative appuyée par le Bêkou, à Boromata dans la préfecture de la Vakaga

Bas fond gérée par une coopérative appuyée par le Bêkou, à Boromata dans la préfecture de la Vakaga, en mars 2019. © Marina Lugnot, TGH.

Les contraintes de la région restreignent l'action humanitaire, en effet TGH est aujourd'hui l'une des deux seules ONG internationales actives en permanence dans la région. En consortium avec des ONG présentes dans les préfectures voisines, ce programme apporte une réponse aux problématiques structurelles et conjoncturelles qui affectent la sécurité alimentaire des populations.
En synergie avec quatre ONG internationales présentes dans le Nord de la RCA, ce projet vise à accroitre la résilience des producteurs et des filières agropastorales porteuses par un renforcement de leurs compétences, des marchés locaux, de l’accès aux services et matériels adéquats et des mécanismes locaux de résolution pacifiques des conflits. L’action se réfère aux principales orientations stratégiques de l’Etat Centrafricain en matière de lutte contre la pauvreté et la relance des secteurs agricoles et de l’élevage.
Le Fonds Bêkou, qui signifie espoir en langue sango, a été créé en réaction à la crise de 2013 en République centrafricaine (RCA) afin de permettre l’accès des populations aux services essentiels (eau et assainissement, alimentation, soins, etc.) et d’assurer, une fois la sécurité rétablie, la relance de l’activité économique. Il a ainsi pour but de contribuer à la stabilisation et à la reconstruction de la RCA en articulant mieux les programmes de reconstruction / développement avec la réponse humanitaire (Linking Relief, Rehabilitation and Development, ou LRRD) afin de permettre le renforcement des capacités centrafricaines.

Remise de kits d’apiculture

Remise de kits d’apiculture, décembre 2018, Birao, Préfecture de la Vakaga, RCA

Les acteurs des filières agropastorales porteuses et émergentes auront accès à des services, intrants, équipements et infrastructures adaptés aux besoins individuels et collectifs, le transfert de compétences et l'accompagnement de proximité permettront aux producteurs locaux d'intégrer les filières et les marchés.

Les tensions et l'insécurité liées aux transhumances seront atténuées par une sensibilisation et un meilleur accès à des mécanismes locaux de résolution pacifique de conflit.

success-story-RCA

SUCCESS STORY

" 21 auxiliaires vétérinaires formés dans la Vakaga en République Centrafricaine dans le cadre d’un projet en Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence financé par le Fonds Bêkou "

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