Bénéficiaires
13 528
Période
Date de fin suspendue
à cause du COVID-19
Budget global
500 000 €

Sécurité alimentaire & moyens d'existence
Financement


Détails du programme
Ce projet est mené en consortium avec :
- L’Université de Liège Gembloux Agro Bio-Tech (Mettre d’oeuvre)
- L’Université Nationale d’Agriculture du Vietnam ou VNUA
- Le Fonds coréen pour le développement de la pisciculture ou KFDFC, soutenu par le Bureau de l’Aquaculture (BoA) relevant du Ministère de la pêche

Ce projet cible 13 528 personnes, dont 13 000 enfants placés dans 115 institutions pour enfants dans le comté de Pukchang (province du Pyongan du Sud).
L’approche partenariale triangulaire adoptée depuis 2018 dans le cadre de ce programme a confirmé sa pertinence. Les échanges sont enrichis grâce aux expériences de chacun des partenaires.
Selon le dernier rapport de la Mission d’évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire des Nations Unies, la production alimentaire en RPD de Corée (ou RPDC) se concentre principalement sur l’augmentation de la production agricole. Malgré tout, le régime alimentaire d’une grande partie de la population présente des carences en protéines, en lipides et en micronutriments. L’accès aux protéines animales est rare et inapproprié, l’approvisionnement en produits d’origine animale étant sporadique, dépendant de la disponibilité saisonnière et limité à de très faibles quantités. L’accès à la nourriture est également influencé par la couverture du Système de Distribution Publique (SDP). En effet, la majeure partie de la population de RPDC dépend de ce SDP pour l’approvisionnement en denrées alimentaires de base. Par conséquent, la RPDC est très vulnérable car le SDP présente de grandes lacunes (70% de la population dépendent du SDP).
En RPDC, l’école est obligatoire à partir de 6 ans. Avant d’intégrer le système scolaire, les enfants qui ne peuvent pas rester à la maison pendant la journée vont dans des établissements préscolaires (crèches pour les enfants de 0 à 4 ans et en garderie pour les enfants de 5 à 6 ans). Ces établissements préscolaires sont appelés « Bo-Yuk-Ki-Kwan », ce qui signifie « centres de soins pour les enfants ». Ces institutions sont gérées soit par les comités de quartier (uniquement en milieu urbain) soit par une administration publique officielle (au niveau des hôpitaux, des fermes, des centres industriels…).
Dans les zones rurales, les crèches et les garderies dépendent généralement d’une ferme coopérative. Bien que le régime alimentaire des enfants ait été plus élaboré en ville qu’à la campagne jusqu’au début des années 90, cette situation s’est inversée depuis, les fermes approvisionnant directement les institutions rurales, contournant le SDP. Les unités de production en charge de l’approvisionnement alimentaire des institutions pour enfants (les fermes coopératives) ne sont pas soutenues et doivent faire face à des productions faibles et irrégulières. Elles sont donc loin d’atteindre leur objectif. Par conséquent, les besoins élémentaires des enfants placés dans ces institutions ne sont toujours pas couverts, et leur alimentation est insuffisante et peu variée.
Les 3 dernières années de projet ont permis d’identifier 2 contraintes majeures supplémentaires dans le secteur de l’aquaculture en RPDC: les capacités de management technique des employés des fermes piscicoles, ainsi que la consanguinité des poissons.
Afin d’accroître la sécurité alimentaire des enfants qui dépendent des institutions sociales, le présent programme vise à améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation de nourriture en mettant l’accent sur le développement d’une aquaculture durable et innovante en RPDC. Des renforcements de compétences techniques et institutionnelles seront mis en place auprès du Ministère de la Pêche et le réseau de recherche et de coordination avec des acteurs étrangers sera renforcé.
Le projet adoptera une approche globale incluant :
- Un système de pisciculture intensifié s’appuyant sur les ressources alimentaires locales. L’augmentation de la production piscicole sera recherchée principalement à travers des technologies appropriées, simples et adaptées aux contraintes locales, comme par exemple l’utilisation d’asticots ou de crevettes dans la nourriture pour poissons à la place des céréales.
- L’amélioration des canaux de distribution et de production.
- Le renforcement des capacités techniques et institutionnelles du Ministère de la Pêche et du personnel des fermes piscicoles. Les partenaires ont l’intention d’améliorer les capacités techniques et institutionnelles de la BoA en se basant sur les enseignements tirés du passé pour un système d’alimentation des poissons plus durable.
- Le renforcement du réseau avec des acteurs de la recherche basés à l’étranger (notamment à-travers des voyages d’études au Vietnam).
- Une plus grande sensibilisation de la population locale.
Ce projet s’inscrit donc dans l’objectif global de renforcer la résilience aux crises alimentaires des personnes souffrant d’insécurité alimentaire, en accordant une attention particulière à la promotion d’activités et de politiques sensibles à la nutrition, et en encourageant des pratiques durables et résilientes dans le domaine de l’aquaculture à petite échelle.