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SOUDAN

Assistance pour la couverture des besoins vitaux des populations
affectées par la crise humanitaire dans l'Ouest Darfour

DOMAINE D'EXPERTISE

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

Sécurité alimentaire et moyens d'existence

FINANCEMENT

ECHO
MAE
Logo UNHCR
CHF

Du 06/2010 - 04/2011

9
mois

BUDGET GLOBAL

2 150
K€

Objectifs :

Depuis le début de l'intervention humanitaire qui a suivi le conflit du Darfour, TGH reçoit le soutien d'ECHO (service d'aide humanitaire de la Commission européenne). Ce soutien est indispensable pour réaliser des opérations très complexes d'un point de vue logistique comme sécuritaire, et très mobilisatrices en termes de personnel.
ECHO est ainsi au Soudan le partenaire majeur de notre association. Grâce à lui, et outre les activités qu'il finance directement, TGH peut prendre la responsabilité d'activités financées par d'autres bailleurs tels que les agences des Nations Unies qui, certes, représentent un soutien significatif à nos actions, mais ne pourraient suffire à assurer notre présence.

Dès juin 2004, ECHO manifeste son soutien à TGH via le financement d'un programme d'assistance aux personnes déplacées du camp de Ryad. Situé à la périphérie de la ville de Geneina (capitale de l'Ouest Darfour), il accueille plus de 10.000 personnes ayant fui les combats et les exactions des zones rurales alentour
Ce premier programme a permis la construction d'abris, de latrines et de douches, ainsi que la mise en place d'un dispositif visant au maintien d'un environnement sanitaire acceptable, incluant notamment un large volet de promotion de l'hygiène. Un réseau d'adduction d'eau potable a également été créé, assurant l'approvisionnement en eau du camp et des quartiers périphériques de la ville.

A la suite de ce programme et parce qu'il est nécessaire de maintenir les services aux personnes dans la durée, ECHO a renouvelé sa confiance à TGH et soutenu une extension de ses activités dans des zones plus reculées et moins bien « desservies » par l'aide humanitaire.
En avril 2005, TGH entamait ainsi la mise en place d'un programme intégré à Bindizi, incluant des activités d' « urgence » telles que l'adduction d'eau, la construction de latrines et la distribution de biens non alimentaires (jerricanes, bâches plastiques, moustiquaires…). Puis, avec le soutien réaffirmé d'ECHO, TGH a étendu ses activités à Um Dukhun en 2006.

Parce qu'elle implique que les personnes déplacées quittent le périmètre des camps, et donc les expose à d'éventuelles attaques, l'activité agricole s'est accompagnée d'actions ciblant les communautés arabes afin d'afficher une neutralité qui contribue à restaurer la coexistence qui régnait avant le conflit. Le soutien d'ECHO, central dans ce projet, a permis à TGH d'appuyer dès 2005 le retour à la terre et le maintien des rythmes saisonniers traditionnels au cours des trois années suivantes. Après le succès de cette première campagne agricole, TGH, avec le soutien réaffirmé d'ECHO, a étendu ses activités agricoles aux camps de Mukjar et d'Um Dukhun ainsi qu'aux villages environnants. TGH a réalisé, en sus de larges distributions de semences, des campagnes de vaccination du bétail ainsi que la construction de puits sur les zones de pâtures et les itinéraires de transhumance, et dernièrement une clinique vétérinaire à Bindizi.

Aujourd'hui, l'ensemble du dispositif de TGH soutenu par ECHO bénéficie à plus de 180.000 personnes.

Le conflit du Darfour se poursuit, sa violence et les menaces qu'il représente pour les populations civiles conduit de nombreuses familles à se déplacer, grossissant la population des camps, et empêchant des mouvements significatifs de retour. L'aide apportée dans les camps, comme la nécessaire réactivité pour répondre aux besoins essentiels des personnes nouvellement déplacées doivent être soutenues dans la durée afin d'endiguer une dégradation de la situation de ces personnes. Si le conflit est à analyser avec prudence tant il est complexe et interprété d'autant de manières différentes qu'il comporte d'intérêts divergents, l'accès aux ressources naturelles reste un point central de sa persistance. Le travail auprès de populations résidentes, déplacées, nomades ou semi-nomades nécessite donc une analyse fine de chaque micro-contexte, afin de ne pas contribuer à la création de conflits locaux entre les populations qui coexistent dans le Darfour.

Avec le soutien continu d'ECHO, TGH poursuit en 2010 cet effort afin de fournir de l'eau potable aux populations déplacées, de contrôler les vecteurs principaux de risques sanitaires mais aussi de suivre et analyser les mouvements permanents de population et de soutenir leur capacité de production agricole.

L'insécurité diffuse qui règne dans le Darfour a progressivement touché les organisations humanitaires au cours des dernières années, leur occurrence autant que dans la gravité des faits vont croissant depuis 2006. Les méthodes de travail de TGH, comme de la majorité des ONGs intervenant dans le Darfour, ont dû s'adapter afin de renforcer la sécurité de son personnel et de ses biens. Ainsi, afin de ne plus exposer le personnel expatrié au risque majeur de kidnapping, le travail de terrain est de manière croissante délégué aux membres soudanais de l'équipe, pour lesquels les risques sont à l'heure actuelle bien moindres. Le processus de promotion et de formation interne a donc été renforcé depuis 2009, afin de maintenir le niveau de qualité des programmes tout en continuant, et c'est toujours l'enjeu majeur, à opérer les services essentiels pour les populations bénéficiaires.